Les îlots de chaleur urbains: un défi, plusieurs solutions d’aménagement

C’est bien connu: depuis quelques années, les changements climatiques génèrent des manifestations bien réelles au Québec. Les îlots de chaleur en sont un bon exemple.

La leçon à tirer de villes comme Boston ou Paris — pour qui ces îlots ont engendré des conséquences fatales — est évidente. En tant que communauté, nous devons redoubler d’ingéniosité pour rendre les zones touchées plus résilientes. Ici, l’aménagement se présente comme une solution durable, généreuse en avantages.

Dans les prochaines lignes, découvrez en quoi consiste le phénomène, les solutions à mettre en place et plus encore.

Qu’est-ce qu’un îlot de chaleur urbain?

Tout d’abord, il faut savoir qu’un îlot de chaleur urbain (ICU) est un phénomène physique. Il résulte d’un apport de chaleur d’origines tant naturelles qu’anthropiques (causées par l’humain). Plus précisément, l’ICU est l’observation d’une hausse significative des températures en comparaison avec les zones plus fraîches, comme les parcs verts, les banlieues voisines, etc.

Le « microclimat urbain » est une autre expression utilisée pour désigner ces écarts de températures. Ils peuvent d’ailleurs aller de 4°C à 12°C de plus que dans les territoires limitrophes.

Les trois causes principales des ICU

Les autorités environnementales des 4 coins du monde sont unanimes. Les îlots de chaleur urbains sont en grande partie causés par trois grands facteurs.

Le plus important: le niveau d’occupation du sol. Il est d’une part question des surfaces asphaltées, mais aussi de la densité et du volume des bâtiments. Ces éléments « emprisonnent » l’air et le vent leurs structures, captant la chaleur naturelle et la celle causée par les activités humaines (circulation automobile, activités commerciales, etc.). En stagnant, cette chaleur influence la température des zones urbaines sujettes aux îlots de chaleur.

Par la suite, on retrouve l’émission et la rétention de gaz à effet de serre. Puisque les zones urbanisées fourmillent de véhicules à essence de toutes tailles (camions, voitures, autobus, etc.) à toute heure de la journée, l’émission de ces GES est constante. Le tout, c’est sans compter les activités commerciales qui requièrent la climatisation, le chauffage à base de combustibles fossiles, le transport, etc.

Enfin, on soulève aussi la réduction du couvert naturel et des surfaces forestières. La minéralisation des surfaces, comme l’asphaltage, réduit les processus de rafraîchissement naturels apportés par la végétation. Parmi ces processus, on retrouve notamment l’évaporation de l’eau des sols ainsi que l’ombrage au sol.

Quelles sont les régions les plus touchées au Québec?

À l’heure actuelle, les régions les plus touchées par les îlots de chaleur dans notre région sont:

  • Montréal
  • Laval
  • Lanaudière
  • Les Laurentides
  • La Montérégie
  • L’Outaouais
  • Chaudière-Appalaches
  • La Capitale-Nationale
  • La Mauricie et le Centre-du-Québec
  • L’Estrie

L’aménagement paysager: une solution de choix!

En effet, l’aménagement paysager se présente comme une solution efficace pour contrer les ICU. Parmi les stratégies les plus efficaces, on retrouve:

  • La végétalisation des espaces de stationnement
  • La création de microforêts urbaines
  • Les systèmes de gestion des eaux de pluie, comme les noues drainantes
  • La végétalisation des toits
  • L’augmentation de la réflectivité des surfaces d’infrastructures (grâce à l’intégration de matériaux tels que le pavé et les galets pâles)
  • La réduction des parcs automobiles
  • La promotion de modes de transport alternatifs

Un exemple concret

Vue intégrale du stationnement du Collège

 

Projet d’agrandissement du stationnement du Collège Saint-Hilaire
Objectifs environnementaux

Respecter la réglementation au niveau environnemental
Conserver le ratio stationnements / espaces verts
Augmenter le couvert végétal
Déployer des mesures durables de gestion des eaux
Notre solution d’aménagement, en résumé

Nouvelle configuration du stationnement, permettant d’augmenter le nombre d’espaces de stationnement pour les employés et les visiteurs.
Ajout d’une borne de recharge pour véhicules électriques.
Installation de noues drainantes pour suivre les pentes naturelles du terrain (à flanc de montagne).

Intégration de végétaux adaptés aux conditions existantes (accumulation d’eau, résistance au sel de déglaçage, etc.).
Ajout d’arbres à grand déploiement pour optimiser l’ombrage au sol.

 

 

Stationnement du Collège Mont-Saint-Hilaire

 

Différentes allées se doivent d’être adoptées pour un avenir plus vert. Si chaque geste compte, chacun d’entre nous doit prêter main forte selon les moyens dont il dispose.

Chez Services Paysagers Dominique Filion, nous sommes fiers de mettre de l’avant des services et des expertises axées sur des pratiques durables. Des méthodes qui encouragent l’urbanisation résiliente et le développement responsable en matière d’aménagement.

 

Sources

INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE [INSPQ] (2021). Mesures de lutte contre les îlots de chaleur urbains / Changements climatiques. Synthèse des connaissances. [En ligne]

PARTENARIAT DONNÉES QUÉBEC (2022). Îlots de chaleur/fraîcheur urbains et écarts de température relatifs 2020-2022. [En ligne]

GOUVERNEMENT DU CANADA (2020). Réduire les îlots de chaleur urbains pour protéger la santé au Canada. [En ligne]

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